Tech Moon
“La Nèhe, déesse de l’eau”
Tech Moon, de son vrai nom Krishna Malla, est un street-artiste professionnel des Cornouailles en Grande Bretagne.
Il a étudié l’illustration à l’université des beaux arts de Bournemouth, puis est devenu peintre mural pour une large gamme de clients un peu partout. Il a placé la nature au centre de son inspiration et acquis au fil des ans une expertise en photoréalisme réalisé au moyen de la peinture aérosol. Plus récemment, il travaille à la juxtaposition de thèmes classiques et modernes.
La fresque de Dax est inspirée de la « La Nèhe » déesse de l’eau.
Nous avons travaillé autour de plusieurs projets de dessins pour la rendre percutante et qu’elle mette en valeur les fontaines renommées de la belle région de Dax. L’élément central de la composition est une statue de marbre de style romain élégamment sculptée représentant la déesse protectrice de la ville de Dax, immergée et inondée de lumière, qui rend hommage à « La Fontaine Chaude » ou source de la « Nèhe » qui constitue le véritable symbole de la station thermale.
Tech Moon : quelques mots de l’artiste.
Mon style évolue constamment et je développe toujours mes techniques dans le réalisme en utilisant une bombe aérosol. Je m’inspire beaucoup de l’art classique et de la nature et j’essaie d’adapter mes créations à leur environnement.
J’ai visité la France plusieurs fois en tant que touriste mais c’est la première fois que je viens travailler ici. Dax est une belle ville, c’est ma première fois ici et j’ai vraiment apprécié de pouvoir explorer cette région et de voir les autres grandes œuvres d’art du festival Muralis. J’ai hâte de revenir et j’espère peindre plus de pièces en France. Mon objectif est de pouvoir parler plus français la prochaine fois.
L’inspiration de cette œuvre est largement basée sur les influences romaines de la ville. Elle représente la déesse de l’eau « Nèhe » comme une sculpture immergée sous l’eau avec beaucoup de détails dans la texture du marbre et les reflets de lumière. L’objectif est de rendre la ville de Dax fière de son histoire et de célébrer les thermes naturels et les fontaines qui s’y trouvent. J’estime avoir passé entre 80 et 90 heures à peindre cela en 10 jours. Mais la planification logistique avec l’association KALOS qui organise le festival a pris près de 2 ans.
il s’agit de la 28e grande fresque de street art de la ville, ce qui en fait l’un des endroits les plus actifs culturellement que j’ai visités pour sa taille. C’est facilement devenu l’un de mes projets préférés et je tiens à remercier toutes les personnes impliquées pour avoir fait confiance à mes processus créatifs, mais je tiens particulièrement à remercier pour m’avoir si bien accueilli et pour toute votre aide :
— Muralis Art Urbain,
— Association Kalos,
— Chambre d’Art,
— Mathilde Remblière : Coordinatrice du festival Muralis,
— Vince : Webdesigner Muralis,
— @L’Encrage Tattooshop,
— @Ville de Dax.
Dax : la Nèhe, divinité des eaux, s’affiche en grand sur un mur de la rue d’Eyrose, grâce à un artiste anglais. Originaire de Bournemouth (sud de l’Angleterre), Krishna Malla, dit Tech Moon, a pris ses quartiers rue d’Eyrose pour représenter la célèbre déesse locale.
Sa première œuvre en France garnit le bel inventaire street art de la cité thermale.
Composer avec les flots d’eau quand on peint la Nèhe, quoi de plus logique ? Depuis le début du mois d’octobre, Krishna Malla n’a de cesse de monter et descendre de la nacelle qui lui permet d’atteindre le sommet de son œuvre, rue d’Eyrose. Les averses de pluie n’ont pas épargné l’artiste, affairé à représenter la divinité intimement liée à la cité thermale depuis l’Antiquité.
Le plaisir n’en reste pas moins total pour cet artiste anglais de 38 ans, à Dax pour le premier chantier français de sa carrière. « Cette ville a l’air très paisible et aussi très ouverte artistiquement. J’ai vu pas mal d’œuvres ici et ça montre que la communauté dacquoise est sensible à l’art, c’est très spécial pour moi d’être ici », confie Tech Moon.
Originaire des Cornouailles, résident à Bournemouth, sur la côte sud de l’Angleterre, Krishna Malla était destiné aux sciences, avec des parents docteurs. « Mais j’ai réussi à les convaincre et j’ai pu étudier l’illustration à l’université », confie celui qui a nourri sa passion pour l’art au gré des nombreux voyages effectués en famille et en Espagne. « J’ai commencé le street art en faisant des graffitis sur des skateparks quand j’avais 15 ans. Après les études, place à la peinture murale et sur des surfaces de plus en plus grosses. »
Le travail de Tech Moon et notamment l’une de ses œuvres, une représentation du dieu grec Poséidon, est arrivé, grâce à Instagram, jusqu’aux yeux de Mathilde Remblière, la coordinatrice de l’association landaise KALOS, qui organise le festival de street art Muralis. « On a échangé par mail, il y a à peu près deux ans. Ensuite, on lui a envoyé le mur en photo, les dimensions. Lui, a répondu avec plusieurs maquettes et le vote a eu lieu en mairie », récapitule Mathilde Remblière pour la genèse de la 28e fresque du parcours Muralis.
Le doodle grid.
Logé dans la galerie Dom-Art, « où il y a une collection d’œuvres très impressionnante », l’artiste anglais peut aussi compter sur l’appui du salon de tatouage L’Encrage, situé à quelques pas de son ouvrage et pas vraiment avare en café. Le tattoo shop affiche d’ailleurs un imprimé de la version finale de la Nèhe signée Tech Moon. De quoi rassurer certains curieux, non initiés et de fait interloqués à la vue des nombreux gribouillis qui ont parcouru le mur dès les premiers coups de bombes.
L’artiste rassure, il s’agit d’une technique répandue dans le street art : « le doodle grid. Ces marques permettent à une petite œuvre d’art de devenir grande, ce sont des points de référence très précis sur le mur, résume Tech Moon. Quand j’ai fini, je prends une photo et j’établis mon design à partir d’elle, je dessine l’opacité. C’est très utile jusqu’à mes premières esquisses, mais c’est peu à peu recouvert. »
La 28e fresque du parcours Muralis devrait être achevée prochainement et Krishna Malla pourrait quitter Dax le 22 octobre. Nèhe seule le sait.
— Par Pierre Larquier, journal Sud Ouest du 15 octobre.
Journal Sud Ouest
La Nèhe s’affiche en grand sur un mur de la rue d’Eyrose.
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Depuis la mi-octobre, la ville compte une fresque de plus dans son parcours Street Art. La toute dernière est signée de l’artiste anglais Tech Moon.
Vous l’avez peut-être aperçu au détour d’une promenade dans le cœur de Dax ?
Un buste réaliste de la Nèhe, divinité des eaux, semble émerger des flots dans des tonalités de bleus éclatants. Aux commandes de la nacelle, qui lui a permis de réaliser la fresque, Krishna Malla, alias Tech Moon, originaire de Cornwall (sud-ouest de l’Angleterre), a réalisé à Dax sa toute première fresque en France.
25 murs habillés dans Dax.
Soutenu par la Ville de Dax, MURALIS, le projet street art porté par l’association KALOS, est désormais un programme qui permet chaque année la réalisation de trois fresques dans la ville. « Chaque projet permet de rénover en apportant de la couleur et de la vie grâce au street art », explique Arnaud Ledru, directeur culture et enseignements artistiques de la ville.
En 2024, ce sont donc trois nouveaux projets qui ont vu le jour.
Le premier, réalisé par Jean-Luc Feugeas en mars dernier, a vu atterrir sur le mur du siège de l’association de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre (ALAT), au 12 rue Georges Chaulet, une fresque intitulée « Un pilote ». Celle-ci représente un enfant en tenue d’aviateur entouré de jouets (un biplan et un hélicoptère en pièces détachées).
A suivi en juin, le projet à l’école élémentaire Saint-Exupéry où l’univers abstrait et organique de l’artiste Saïr a envahi le mur extérieur de l’établissement, situé près de l’entrée principale.
Place des Carmes (au croisement rue des Carmes, rue d’Eyrose), la fresque de la Nèhe, réalisée par Tech Moon, vient clôturer l’année 2024.
3 QUESTIONS À TECH MOON.
Votre inspiration pour la fresque ?
J’ai puisé dans les influences romaines de la ville pour imaginer la déesse Nèhe. J’ai imaginé une sculpture en marbre immergée sous l’eau. L’idée : rendre Dax fière de son histoire et célébrer les thermes naturels et les fontaines que l’on y trouve.
Combien d’heures de travail ?
J’estime avoir passé entre 80 et 90 heures pour peindre la fresque sur 10 jours, mais la planification logistique a pris près de 2 ans.
Quelques mots sur votre style ?
Il est en constante évolution, mais j’aime développer des techniques dans un style réaliste à la bombe aérosol. Je m’inspire beaucoup de l’art classique et de la nature et j’essaie d’adapter mes créations à leur environnement.
— Dax Magazine numéro 55 - Novembre 2024.
Localisation : Rue d’Eyrose - Place des Carmes. Voir l’œuvre sur la carte >
lundi 21 octobre 2024
Rubrique > Artistes - Édition 2024
Cette fresque abstraite réalisée sur un mur de l’école primaire Antoine de Saint-Exupéry évoque un univers où formes organiques et végétales se mêlent en une danse cosmique. Au cœur de cette œuvre, des cercles flottent, semblables à des planètes émergeant d’un rêve éveillé. Une ligne d’horizon, subtile mais (…)
Saïr 777
![Kalos organise le festival Muralis Art Urbain](./IMG/webp/logo-kalos-muralis-art-urbain.webp)
Vidéo
- Bombe aérosol
- “La Nèhe, déesse de l’eau”
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![Les œuvres du festival Muralis sur la carte des fresques](./IMG/webp/plan-fresques-dax-muralis_640.webp)