Tech Moon “La Nèhe” déesse des eaux
28e fresque du Festival Muralis.
Dax : la Nèhe, divinité des eaux, s’affiche en grand sur un mur de la rue d’Eyrose, grâce à un artiste anglais. Originaire de Bournemouth (sud de l’Angleterre), Krishna Malla, dit Tech Moon, a pris ses quartiers rue d’Eyrose pour représenter la célèbre déesse locale.
Sa première œuvre en France garnit le bel inventaire street art de la cité thermale.
Composer avec les flots d’eau quand on peint la Nèhe, quoi de plus logique ? Depuis le début du mois d’octobre, Krishna Malla n’a de cesse de monter et descendre de la nacelle qui lui permet d’atteindre le sommet de son œuvre, rue d’Eyrose. Les averses de pluie n’ont pas épargné l’artiste, affairé à représenter la divinité intimement liée à la cité thermale depuis l’Antiquité.
Le plaisir n’en reste pas moins total pour cet artiste anglais de 38 ans, à Dax pour le premier chantier français de sa carrière. « Cette ville a l’air très paisible et aussi très ouverte artistiquement. J’ai vu pas mal d’œuvres ici et ça montre que la communauté dacquoise est sensible à l’art, c’est très spécial pour moi d’être ici », confie Tech Moon.
Originaire des Cornouailles, résident à Bournemouth, sur la côte sud de l’Angleterre, Krishna Malla était destiné aux sciences, avec des parents docteurs. « Mais j’ai réussi à les convaincre et j’ai pu étudier l’illustration à l’université », confie celui qui a nourri sa passion pour l’art au gré des nombreux voyages effectués en famille et en Espagne. « J’ai commencé le street art en faisant des graffitis sur des skateparks quand j’avais 15 ans. Après les études, place à la peinture murale et sur des surfaces de plus en plus grosses. »
Le travail de Tech Moon et notamment l’une de ses œuvres, une représentation du dieu grec Poséidon, est arrivé, grâce à Instagram, jusqu’aux yeux de Mathilde Remblière, la coordinatrice de l’association landaise KALOS, qui organise le festival de street art Muralis. « On a échangé par mail, il y a à peu près deux ans. Ensuite, on lui a envoyé le mur en photo, les dimensions. Lui, a répondu avec plusieurs maquettes et le vote a eu lieu en mairie », récapitule Mathilde Remblière pour la genèse de la 28e fresque du parcours Muralis.
Le doodle grid.
Logé dans la galerie Dom-Art, « où il y a une collection d’œuvres très impressionnante », l’artiste anglais peut aussi compter sur l’appui du salon de tatouage L’Encrage, situé à quelques pas de son ouvrage et pas vraiment avare en café. Le tattoo shop affiche d’ailleurs un imprimé de la version finale de la Nèhe signée Tech Moon. De quoi rassurer certains curieux, non initiés et de fait interloqués à la vue des nombreux gribouillis qui ont parcouru le mur dès les premiers coups de bombes.
L’artiste rassure, il s’agit d’une technique répandue dans le street art : « le doodle grid. Ces marques permettent à une petite œuvre d’art de devenir grande, ce sont des points de référence très précis sur le mur, résume Tech Moon. Quand j’ai fini, je prends une photo et j’établis mon design à partir d’elle, je dessine l’opacité. C’est très utile jusqu’à mes premières esquisses, mais c’est peu à peu recouvert. »
La 28e fresque du parcours Muralis devrait être achevée prochainement et Krishna Malla pourrait quitter Dax le 22 octobre. Nèhe seule le sait.
— Par Pierre Larquier : sudouest.fr
Télécharger le fichier PDF >
La Nèhe s’affiche en grand sur un mur de la rue d’Eyrose.
Journal Sud Ouest
mardi 15 octobre 2024
Vidéo(s)
- Guide du Street Art Guide pratique du Street Art à Dax
- Le plan des fresques Mise à jour de Juillet 2023
- Visite guidée Office de Tourisme du Grand Dax